En mars 1942, JD quitte Concarneau où il se sent très isolé et revient à Paris dix ans après avoir terminé ses études. dans le XIVième arrondissement, il loue un local dans une cité d’artisans, 63, rue Daguerre. Dans cette grande pièce d’environ 7 mètres sur 7, il installe un atelier et un coin pour dormir, installant aussi un poêle à charbon pour l’hiver. Pendant plus d’une quinzaine d’années il vit et travaille dans ce lieu au confort rudimentaire.
Ses camarades, d’ailleurs, ne sont pas mieux lotis, personne n’a le téléphone, et encore moins de voiture. Tous les jeudis en fin de journée, JD reçoit ses amis peintres et critiques; parmi les habitués : Atlan, Huguette Arthur-Bertrand, Odile et Léon Degand, Dumistresco et Istrati, Charles Estienne, Babet et Emile Gilioli, Robert Jacobsen, les Leppien, Les Poliakoff, Nicolas de stael et Jeannine Guillou… Un autre jour c’est Atlan qui reçoit dans son atelier de la rue de la Grande Chaumière. Des réunions ont lieu aussi rue Nolet chez Jeannine et Nicolas de Stael. Tous les samedis, les peintres abstraits se retrouvent rue de la Boétie à la galerie Denise René, puis, tout en discutant, le groupe va dîner rue Duvivier, dans un petit restaurant du VIIème arrondissement.