Gindertael (Roger Van, dit R.V.)

Critique d’art, il collabore à la revue Art d’Aujourd’hui avant d’entrer à Cimaise – dont il est le rédacteur en chef durant les deux premières années. Auteur de plusieurs monographies et de divers ouvrages (Nouvelle Situation, Propos sur la peinture actuelle), il participe en 1953, il écrit la préface de l’exposition JD à la galerie  Denise René.

« On peut être tenté parfois de compléter ce qui est inachevé, de faire le poids pour rétablir un équilibre instable, d’ajouter le décime qui manque à l’unité. Deyrolle ne nous consent pas cette participation. Lorsqu’il abandonne au spectateur son tableau, non seulement chacune de ses plus petites parties a trouvé sa place exacte et le juste rapport de forme, de surface et de ton qui la rend intimement solidaire de toutes les autres, mais leur accord a retrouvé l’unité singulière de la conception et a été mené à cette indivisible perfection  qui dit le dernier mot et emporte l’adhésion. Sans doute cette observation ne touche qu’un état « élémentaire » et serait banale si cet état n’était, en fait, si rare et si, dans ce cas particulier, il ne venait confirmer que Deyrolle possède le sens infaillible de la mesure dont la permanence à travers les plus aventureuses réinventions de la peinture a assuré, dans la lignée de ces grands artistes, une tradition française et la suprématie de cette tradition.