Collectionneur

Au fil du temps, Jean Deyrolle a réuni un bel ensemble d’objets d’art dont il aime à s’entourer pour travailler. C’est Olivier Le Corneur qui lui a permis de se familiariser avec eux dès 1944. Les objets antiques, notamment égyptiens rue Daguerre, des objets d’art africains à Gordes dans le grand atelier, des poteries précolombiennes en face, dans la maison restaurée, enfin, dans l’atelier de Munich, des meubles bavarois traditionnels ainsi que quelques beaux objets.

Pour l’exposition « Les arts primitifs dans les ateliers d’artistes » organisée en 1967 au Musée de l’Homme, JD a prêté 3 pièces de sa collection.

« Je m’intéresse indifféremment à tout objet présentant une valeur plastique, sans égard à la civilisation. Ce qui m’attire surtout c’est le traitement des reliefs et des parties évidées, mais la signification de l’objet n’a aucun intérêt pour moi. »

Cimaise (la revue)

Revue d’art créée en novembre 1953 par un directeur de galerie, Jean-Robert Arnaud, et un peintre, John F. Koenigg, qui assure le secrétariat général. Un linogravure originale de JD orne la couverture du premier numéro.

La galerie Arnaud présentera au cours des années cinquante une série de 6 expositions intitulées « Divergences », chacune  organisée par l’un des critique d’art de la revue. JD participera à 5 d’entre elles.

Centre de recherche

Au début de 1946, des dominicaines mettent,un local dont elles étaient propriétaires au 15 de la rue Cujas, à la disposition de Domela qui fonde aussitôt le « Centre de Recherche ». Cinq expositions de groupes ont lieu de février à juillet (JD participe à deux d’entre elles); les peintres assurent eux-même la permanence et discutent avec les visiteurs. Dewasne, Charles Estienne, Léon Degand, Herbin, Madeleine Rousseau, Wilhelm Uhde font des conférences sur l’art abstrait. Toutes ces manifestations, inhabituelles au Quartier Latin où il n’existe pas de galerie d’art, attirent un public considérable, surtout composé de jeunes gens qui découvrent ainsi cette nouvelle conception de la peinture. Un album collectif comportant une lithographie en noir de chacun des participants (sauf Herbin) est publié par les éditions Opéra à l’occasion de ces acivités.

Bretagne

JD passe toute son enfance et une partie de sa jeunesse en Bretagne. Sa vie durant il gardera le goût des légendes de Cornouaille, et restera imprégné de l’esprit celte.Son père, Étienne Deyrolle est médecin militaire, archéologue et peintre amateur. La famille le suit de Nogent-sur-Marne à Vannes puis Quimper.

A la mort de son père en 1924, la famille s’installe chez  sa grand-mère Suzanne à Concarneau. Il y reste jusqu’à ses 17 ans.

En 1928, il s’installe à Paris pour ses études mais revient passer toutes ses vacances à Concarneau où il retrouve sa cousine Jeannine

Boudaille (Georges)

Critique d’art, il collabore entre autres modifications au mensuel L’Actualité artistique, et à l’hebdomadaire Les lettres françaises. Grand connaisseur de l’œuvre, il écrit plusieurs textes sur JD, ainsi que des préfaces à des expositions. En 1979 il fait une conférence sur le peintre à l’occasion de la rétrospective au musée de Quimper.

« Un des attraits et sans doute le plus puissant, de l’art de Deyrolle, c’est qu’il ne ressemble à aucun autre et cependant – c’est la preuve de sa vitalité – il se renouvelle sans cesse. Intrinsèquement le style de Deyrolle se distingue par la qualité de la matière, par la souplesse des formes, par l’élégante aisance du dessin, par la variété de ses thèmes graphiques, enfin, par les dons exceptionnels de coloriste qu’il révèle; en un mot, par toutes les qualités qui caractérisent les vrais peintres depuis quelques siècles. » (Portrait d’artiste : « Jean Deyrolle » L’Acualité Artistique, 25 juillet 1952.

Beckett Samuel

Au début de l’année 1967, JD entreprend la réalisation d’une plaquette sur un texte inédit intitulé Séjour que Samuel Beckett lui a confié l’année précédente. Il a déjà imaginé la présentation et a même choisit le caractère typographique lorsqu’il tombe malade. Au mois de mai, pendant sa convalescence, il remplit deux carnets de dessins en vue des illustrations. Mais il meurt le 30 août, sans avoir eu le temps de mener le projet plus avant. L’ouvrage est cependant édité 2 ans plus tard par Georges Richar suivant les plans de l’artiste. Les cinq gravures prévues seront réalisées par Louis Maccart après que Samuel Beckett eut fait lui-même le choix parmi les trente-cinq dessins exécutés à Toulon. L’édition originale, limitée à  175 exemplaires, est épuisée. Le texte seul de Séjour est publié intérieurement aux éditions de Minuit; il compose les premières pages d’un petit livre, Le dépeupleur

Art et Publicité (l’école)

L’école Art et Publicité est fondée par Adrien Bruneau pour appliquer un mode d’enseignement artistique différent de celui de l’École Nationale Supérieure des Arts décoratifs où il fut professeur. Dans l’école située 14 rue de Fleurus à Paris, l’élève jouit d’une entière liberté. L’imagination créatrice, l’émulation, le désir, doivent pallier l’absence de notes et de récompenses… JD y est inscrit de 1928 à 1932. S’il est assidu au cours de « croquis de mouvement d’après le film » donné par André Pec, il se passionne pour l’enseignement de Jacques Rupert sur le costume. Le vêtement, porté par le modèle vivant, est d’abord dessiné; vient ensuite l’étude historique comparée dans les différentes civilisations; enfin un travail documentaire sur la couleur, la matière, la coupe, le drapé, etc…  JD pratique aussi très régulièrement la gravure sur bois et la lithographie dans l’atelier dirigé par Jean Denonain.

Parmi ses camarades d’études citons Marcel Camus (qui deviendra cinéaste), Françoise Estachy, Marie Moulinier (qui plus tard tissera de nombreuses tapisseries de  JD), Véra Pagava, Paul Rouiller et Odile Vacherot avec qui s’établit une longue amitié.

« Art d’aujourd’hui » la revue

Revue d’art fondée en 1949 par André Bloc et le peintre Edgard Pillet pour pallier l’absence d’une publication régulière illustrée consacrée aux arts plastiques. André Bloc, ingénieur, architecte et plasticien, a déjà créé en 1930 la revue Architecture d’Aujourd’hui. Avec cette nouvelle publication, il veut soutenir l’art abstrait (alors violemment attaqué par les peintres académiques et par les tenants du réalisme socialiste, et occulte par les milieux officiels et les conservateurs du Musée d’Art Moderne). Bloc et Pillet cherchent aussi à favoriser la diffusion des œuvres des pionniers de l’abstraction et celles des jeunes artistes de la nouvelle génération, révélés à Paris après la Seconde Guerre Mondiale.

Trente-six numéros, dont certains doubles, paraîtront de juin 1949 à décembre 1954, avec de nombreuses reproductions, une couverture en couleur conçue spécialement pour la revue, et parfois une sérigraphie originale en encart.

Principaux collaborateurs : Julien Alvard, Roger Bordier, Léon Degand, Charles Estienne, R. V. Gindertael, Pierre Guéguen, Michel Seuphor et Herta Wescher.

En marge de la revue, Art d’Aujourd’hui a d’autres activités : Réalisation d’albums de sérigraphies, production de films sur des peintres, édition en 1952 de Témoignages pour l’art abstrait. Trente-deux artistes participent à ce dernier ouvrage, dans lequel les propos de Jean Deyrolle sont recueillis par Alvard. Durant l’été 1953, en pleine  » querelle du chaud et du froid « , une crise survient après la publication dans le numéro de juillet de l’article d’Alvard intitulé  » D’une nature sans limite à une peinture sans borne ». Alvard et Gindertael quittent alors le Comité directeur d’Art d’Aujourd’hui, et entrent à la rédaction de la revue Cimaise à qui vient d’être créée. A maintes reprises, des textes sur Jean Deyrolle (articles de fond, comptes rendus d’expositions, etc. et des reproductions de ses œuvres paraissent dans Art d’Aujourd’hui.

En janvier 1955, la revue change de formule, tout en gardant ses collaborateurs habituels;  elle double le nombre de ses pages et s’intitule désormais Aujourd’hui avec » art et architecture  » en sous-titre. Le dentier numéro sortira en décembre 1967, un an après la mort accidentelle d’André Bloc.

Centre de recherche

Au début de 1946, des dominicaines mettent,un local dont elles étaient propriétaires au 15 de la rue Cujas, à la disposition de Domela qui fonde aussitôt le « Centre de Recherche ». Cinq expositions de groupes ont lieu de février à juillet (JD participe à deux d’entre elles); les peintres assurent eux-même la permanence et discutent avec les visiteurs. Dewasne, Charles Estienne, Léon Degand, Herbin, Madeleine Rousseau, Wilhelm Uhde font des conférences sur l’art abstrait. Toutes ces manifestations, inhabituelles au Quartier Latin où il n’existe pas de galerie d’art, attirent un public considérable, surtout composé de jeunes gens qui découvrent ainsi cette nouvelle conception de la peinture. Un album collectif comportant une lithographie en noir de chacun des participants (sauf Herbin) est publié par les éditions Opéra à l’occasion de ces acivités.

Art et Publicité (l’école)

L’école Art et Publicité est fondée par Adrien Bruneau pour appliquer un mode d’enseignement artistique différent de celui de l’École Nationale Supérieure des Arts décoratifs où il fut professeur. Dans l’école située 14 rue de Fleurus à Paris, l’élève jouit d’une entière liberté. L’imagination créatrice, l’émulation, le désir, doivent pallier l’absence de notes et de récompenses… JD y est inscrit de 1928 à 1932. S’il est assidu au cours de « croquis de mouvement d’après le film » donné par André Pec, il se passionne pour l’enseignement de Jacques Rupert sur le costume. Le vêtement, porté par le modèle vivant, est d’abord dessiné; vient ensuite l’étude historique comparée dans les différentes civilisations; enfin un travail documentaire sur la couleur, la matière, la coupe, le drapé, etc…  JD pratique aussi très régulièrement la gravure sur bois et la lithographie dans l’atelier dirigé par Jean Denonain.

Parmi ses camarades d’études citons Marcel Camus (qui deviendra cinéaste), Françoise Estachy, Marie Moulinier (qui plus tard tissera de nombreuses tapisseries de  JD), Véra Pagava, Paul Rouiller et Odile Vacherot avec qui s’établit une longue amitié.