(Gand 1907- Paris 1958)
Critique d’art à l’hebdomadaire Les lettres françaises dès la fin de 1944, il cesse d’y collaborer lorsque le PCF s’assure la direction exclusive du journal. Son dernier article parait dans le numéro du 1er août 1947. Après avoir pendant plus d’un an organisé le Musée d’Art Moderne de Sao Paulo, Degand revient en France à la fin de l’été 1949, et entre au comité directeur de la revue Art d’Aujourd’hui à laquelle il collabore régulièrement jusqu’à sa mort.
Il publie plusieurs textes sur Jean Deyrolle :
« La peinture de Deyrolle surprend d’abord par sa discrétion. Elle n’arrache pas l’adhésion. Elle la sollicite à peine. Elle la conduit, avec une patience soutenue et une science étonnante des moyens d’action, au plus haut degré d’intensité et elle l’y maintient ferme. De vaste ou de modeste format, elle est d’une amitié sûre et durable. Elle n’abuse jamais de notre faiblesse. Elle répugne aux faux semblants. Si elle ne se livre entièrement qu’à la longue, même au spectateur le plus averti, ce n’est pas par défaut de clarté – rien n’est au contraire plus explicite – mais à cause de sa véritable richesse. Ce n’est pas une peinture de coup de tête pour amateurs distraits. Mais de la grande peinture, et qui exige, pour être appréciée, d’être regardée comme telle ». Aujourd’hui, mars 1956